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Une nouvelle étude révèle que les entreprises canadiennes tardent à divulguer les progrès réalisés en matière de réconciliation.

11 mars 2021 - Une nouvelle étude suggère que les entreprises canadiennes tardent à reconnaître la valeur du suivi et de l'établissement de rapports sur les relations et la réconciliation avec les Autochtones.

Le rapport, intitulé Business and Reconciliation : An Update Exploring the Performance of Public Companies in Canada, a examiné les informations communiquées par les entreprises à l'aide d'un large éventail d'indicateurs afin de mesurer les progrès réalisés en matière de conciliation depuis la publication d'un rapport de référence en 2017.

Les recherches menées sur un échantillon de 78 entreprises ont révélé une augmentation de 26 % du nombre d'entreprises déclarant donner la priorité à l'emploi des populations autochtones, contre 13 % en 2016. En outre, le nombre d'entreprises qui font référence à l'héritage ou à l'identité autochtone dans les politiques de diversité du conseil d'administration a augmenté de 28 %, et de 22 % dans les politiques relatives aux cadres supérieurs.

"Ces références explicites à la représentation autochtone dans la direction des entreprises sont significatives, et nous sommes heureux de constater que les pratiques de divulgation vont généralement dans la bonne direction", a déclaré Katherine Wheatley, responsable du programme de l'initiative pour la réconciliation et l'investissement responsable et principale auteure du rapport.

"Cependant, il est regrettable que les rapports réguliers et standardisés sur les performances des entreprises soient encore loin d'être monnaie courante", a ajouté Mme Wheatley.

L'étude suggère que les entreprises sont plus enclines à fournir des informations qualitatives et fragmentaires sur leurs efforts de réconciliation plutôt que des rapports quantitatifs d'une année sur l'autre, ce qui améliorerait leur transparence et leur responsabilité à l'égard des investisseurs et des autres parties prenantes.

"Nous souhaitons que les entreprises fassent preuve d'une plus grande transparence dans des domaines tels que les contrats et les marchés publics autochtones", a déclaré Mark Sevestre, conseiller principal et membre fondateur de l'Association nationale des agents fiduciaires autochtones (National Aboriginal Trust Officers Association). "Les efforts visant à accroître les relations commerciales avec les entreprises autochtones sont essentiels à la croissance de l'économie autochtone et à l'élargissement des opportunités économiques dans nos communautés, mais notre rapport révèle que seulement 12 % des entreprises divulguent actuellement ces informations.

Le rapport a analysé les informations communiquées par les entreprises de huit indices sectoriels : finance, santé, consommation discrétionnaire, consommation de base, énergie, matériaux, énergies renouvelables et technologies propres, et télécommunications, et a constaté des différences marquées dans les pratiques d'information entre les secteurs.

Dans le secteur des matériaux, des progrès significatifs ont été réalisés pour un certain nombre d'indicateurs : 43 % des entreprises échantillonnées ont commencé à faire référence au patrimoine et à l'identité autochtones dans les politiques du conseil d'administration, contre aucune en 2016 ; 25 % fournissent des données quantitatives sur l'emploi des autochtones, contre 5 % en 2016 ; et plus d'un quart des entreprises ont déclaré avoir établi des partenariats avec des agences de recrutement autochtones pour l'embauche, contre 10 % en 2016.

Dans le secteur financier, en revanche, il existe une marge de manœuvre considérable pour améliorer les informations relatives à la réconciliation, puisque pas plus de trois des 13 institutions de l'échantillon n'ont fourni d'informations sur un seul indicateur.

Ce rapport s'inspire de l'appel à l'action 92 de la Commission Vérité et Réconciliation adressé aux entreprises canadiennes, qui fournit un cadre de réconciliation axé sur l'application de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) à la politique et aux activités des entreprises.

Lire le rapport complet ici.

À propos de l'initiative pour la réconciliation et l'investissement responsable (RRII)

RRII est un partenariat entre la National Aboriginal Trust Officers Association (NATOA) et la Shareholder Association for Research and Education (SHARE). RRII envisage un système financier qui renforce les perspectives autochtones, reconnaît le rôle des valeurs communautaires dans la prise de décision en matière d'investissement et contribue à la protection des droits et des titres autochtones.

CONTACT MEDIA : Damon van der Linde, Chargé de communication | SHARE
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